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28 Mars 2011 , Rédigé par Estelle Ogier Publié dans #childfree
Au retour d'une promenade au bord de la mer, je me réjouis d'entendre les enregistrements de mes paroles inspirées que j'ai chuchotées au dictaphone dont je ne me sépare jamais. Quelle déception : l'horrible souffle du vent furieux couvre ma voix inaudible. Je range mon enregistreur de vent dans ma poche - dépitée.
Parfois, je regrette un peu de devoir mourir avant la chute de notre civilisation moderne. Assister à la disparition des grands prédateurs inconscients et avides que nous sommes. Et entendre une seconde l'immense soupir de soulagement des autres espèces : « Ouf ! » Que de joies animales, minérales et végétales éclateraient, tous ne se sentiraient plus de joie, quelle ivresse de tous les règnes ! La vie sans l'artifice humain suivrait son cours comme nous serions redevenus une vague hypothèse cauchemardesque.
Elle guette dans le ciel gris une éclaircie pour illuminer la sombreur de ses pensées.
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