Encagements
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Sauvages, au coeur des zoos humains | ARTE
Pendant plus d'un siècle, les grandes puissances colonisatrices ont exhibé comme des bêtes sauvages des êtres humains arrachés à leur terre natale. Retracée dans ce passionnant documentaire,...
https://www.arte.tv/fr/videos/067797-000-A/sauvages-au-coeur-des-zoos-humains/
Sauvages, au cœur des zoos humains (Émission à visionner sur Arte)
Tous ces encagements qu'elle visionne éclairent Marie à propos de l'effroyable pouvoir d'attraction de la nouveauté.
Sur l'esprit gémissant en proie aux longs ennuis tout peut agir par l'effet de la fascination.
Dramatique.
Régime hypotoxique
C'est reparti, mon kiki !
Traitement
LUI (inquiet). — Te traiteras-tu ?
ELLE (en train de danser). — Turlututu ! Turlututu !
Danger/enfant
Sur le quai de la gare, au moment de monter dans le train avec une multitude de personnes, tu aperçois tout au bord du quai, à quelques centimètres au-dessus des rails un bambin qui s'approche trop près de la voie ferrée en contre-bas. Tu t'approches de lui doucement afin de ne pas l'effrayer et tu lui demandes avec gentillesse qu'il te rejoigne et qu'il s'éloigne de la bordure du quai. Il te rejoint et te donne la main puis te suit jusqu'à l'intérieur du train où ses parents l'attendent sans se soucier de sa disparition soudaine.
Tu lui as peut-être sauvé la vie et tout le monde s'en fiche.
Morts idiotes (la suite)
La mer était houleuse. Le courant m’entraînait vers le large. J’ai revu ma vie en spirale dans le tourbillon qui m’attirait au fond. L’eau m’a rempli comme un vase. Et la goutte suivante me noya.
Marie est satisfaite...
Embrasement
LUI. — Pourquoi n'es-tu pas sortie assister au spectacle de l'embrasement du ciel ce matin ?
ELLE. — De peur d'être brûlée vive...
Morts idiotes
Impossible de bouger. Mes cris ne portaient pas. D’ailleurs, j’étais loin de tout. Personne ne me chercherait ici. L’eau et la nourriture manquaient. J’étais foutu. Et, en effet, après quelques jours de fièvre et d’agonie, la vie m’abandonna.
C’est au milieu que j’ai senti la douleur, fulgurante, comme si une main aux ongles acérés se refermait sur mon cœur puis tournait, tournait, comme pour couper sa racine et l’arracher de ma poitrine. Ma respiration se bloqua d’un coup, tout devint noir. Il y eut un choc encore, et ce fut terminé.
Je glissai quelques vis dans ma poche arrière, inclinai la grande échelle contre le mur et grimpai hardiment, le tournevis entre les dents. Mais le mur était humide (du fait de la gouttière défectueuse), les montants de l’échelle ripèrent, elle s’abattit par le travers, le tournevis me traversa la gorge et mon sang, tout mon sang, par cette plaie ouverte, jusqu’à la dernière goutte, s’écoula.
Je tisonnai les braises, une flamme s’éleva soudain et mordit la manche trop large de cette robe de chambre. En quelques secondes, je fus entièrement dévoré par le feu, vieux charbon, noir fossile recroquevillé.
Le lecteur impatient attend la noyade...
Trop tard
LA VOIX. — Il est un peu tard pour bien faire...
MARIE. — Définitivement.
Guimauve
Toute attitude anti-spirituelle, toute vulgarité vient de l'incapacité de résister à une sollicitation: on est contraint de réagir, on obéit à chaque impulsion. Dans bien des cas, une telle contrainte est déjà un signe de maladie, de décadence, un symptôme d'épuisement. Presque tout ce que la grossièreté non philosophique définit par le mot “vice” n'est que cette impuissance physiologique à ne pas réagir.
Marie n'expérimente que la gratification immédiate.