Nulle part ailleurs qu'ici
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Nulle part ailleurs qu'ici, je ne me sens à l'abri loin des contraintes liées à la trivialité du quotidien. Loin je suis de ce qui m'accroche à mes peurs. Loin je pédale en prenant de la vitesse sur mes angoisses. Loin je marche vers l'océan qui se retire. Proche est la délivrance. Tout semble invécu.
Allègement
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Parfois, on oublie de porter sa propre croix, on porte seulement son propre poids sur le lourd vélo de location en découvrant une île légendaire parce qu'imprégnée de l'âme chevillardienne. Une âme chargée d'imprévu et d'imaginaire que l'on suit depuis la fin de l'adolescence lorsque maintes illusions sont déjà perdues. Une âme à suivre parce que poétique et inimitable.
Pèlerinage J-1
À la veille d'aborder les terres insulaires chevillardiennes, je nage longuement en eau libre, dans la mer méditerranée en m'interrogeant sérieusement à propos d'une phrase énigmatique publiée sur L'Autofictif : « Non moins spécieuses, les étoiles encore incréées qui brillent déjà. » Dorénavant, vivre avec cette nouvelle énigme qui s'ajoute à celle d'exister.
Vocabulaire
Tu manques de vocabulaire me dis-je à moi-même à longueur de journées en lisant les écrivains. Est-ce dû aux troubles de mémoire dont je souffre perpétuellement ou à la paresse de conserver intactes les entrées du dictionnaire ? Ce bon vieux dictionnaire auquel je me réfère mais qui m'exaspère. Il me faudrait en effet des milliers d'autres mots pour finir par décrire qu'« être moi est une chose absolument insupportable !! » ( Heinrich Düring dans Scènes de la vie d'un faune d'Arno Schmidt).
Lune
Et sur la mer étale, un glacis brillant de lune déjà entamée.
Et le gargouillement de mes intestins.
Et la fin du romantisme.