Couvre-feu 51
3 Février 2021 , Rédigé par Estelle Ogier
On nous muselle. Le masque est le bâillon qui étouffe nos râleries, nos râles et nos toux divergentes. Nos baisers aussi y laissent leurs couleurs, comme les papillons lamentables pris dans la gaze du filet. Puis on les chloroforme. Une épingle les pourfend. Motus, amours mortes et bouches cousues.
Croyons-nous sérieusement que la surpopulation humaine compensera la disparition des baleines et des éléphants ?
Les élastiques du masque chirurgical nous sont cependant indispensables aussi désormais pour accrocher notre sourire entre nos deux oreilles.
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" LE MARATHON AUTOFICTIF #15 " D'ÉRIC CHEVILLARD
Par Christophe BraultLe comédien Christophe Brault s'adonne régulièrement à la lecture de textes d'Éric Chevillard à la Maison de la Poésie. Comme s'il était...
(remerciements à Christophe Brault)
L'écrivain écrit à l'intérieur de son masque qui le bâillonne.
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